- 3 -Gervais, Flore; Noël-Gaudreault, Monique: Littérature de jeunesse et espaces identitaires 
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Introduction

Désormais, la littérature de jeunesse n’a plus à revendiquer sa légitimité dans le grand public. Elle s’est progressivement imposée depuis l’époque où on a reconnu aux enfants le droit à l’enfance1

1LATZARUS, M.-T. (1923) La littérature enfantine en France dans la seconde moitié du XIXe siècle : étude précédée d’un rapide aperçu des lectures des enfants en France avant 1860. Puf. Paris.
. Cependant, si de plus en plus d’auteurs et de chercheurs lui vouent tantôt leur vie, tantôt une grande partie de leur temps à l’écrire et à l’étudier, ceux-ci doivent rester vigilants pour que cette production soit reconnue à la fois comme un objet d’écriture littéraire, et comme un objet d’analyse et de recherche. Dans ce collectif, nous verrons, sans pour autant recourir à la forme institutionnelle du réquisitoire ou de l’apologétique, que la littérature de jeunesse a non seulement droit de cité, mais n’a rien à envier à celle que d’aucuns appellent « la vraie », la « grande » littérature, celle des adultes.

En effet, en tant que chercheurs francophones en littérature de jeunesse, les dix auteurs qui collaborent à cet ouvrage collectif oeuvrent dans des universités de l’Est comme de l’Ouest du Canada, et participent à l’actualisation des plus récentes réflexions d’experts dans le domaine.

Consacrés à l’analyse d’ouvrages de littérature de jeunesse, les chapitres de ce collectif sont regroupés en deux parties : 1) Nature et fonction des espaces identitaires et 2) Transformations des espaces identitaires reflétés dans les légendes et les contes

Signalons que cette division se justifie par une distinction de points de vue sur les espaces identitaires : dans la première partie, l’analyse porte surtout sur leur nature et leur fonction à travers romans et albums et, dans la seconde, sur les transformations que ces espaces ont subies dans la réécriture des légendes et des contes issus du passé et par rapport auxquels les jeunes lecteurs d’aujourd’hui peuvent se définir.

La première partie s’ouvre sur l’étude de Johanne Prud’homme. Celle-ci analyse, de façon générale, les fonctions identitaires de l’espace, tout en s’appuyant sur des exemples tirés de La boîte à bonheur, de Charlotte Gingras. L’espace y est considéré comme un rapport à construire à l’intérieur de la concaténation « espace, temps, personnage ». Il existe, en effet, une analogie entre la géographie de l’espace romanesque et celle du personnage. En bref, l’espace romanesque est le lieu d’une expérience à la fois identitaire, symbolique et littéraire. Enfin, Johanne Prud’homme nous propose une schématisation des trois concepts essentiels pour penser et problématiser l’oeuvre littéraire pour la jeunesse : l’intentionnalité, l’accessibilité et la littérarité.


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