La légende de Rose Latulipe :
Réécriture pour la jeunesse
Monique Noël-Gaudreault
Université de Montréal, Montréal (Québec)
monique.noel-gaudreault@umontreal.ca
Denise Adant
Université de Montréal, Montréal (Québec)
brounise@hotmail.com
Résumé
L’analyse comparative de trois versions de La légende de Rose Latulipe, dont
deux réécrites pour la jeunesse, laisse ressortir que la légende est devenue un
conte fantastique à saveur postmoderne qui sert à raviver une atmosphère
ancienne, à transmettre un fleuron du patrimoine québécois et à exploiter
la fascination contemporaine pour le surnaturel.
Ne craindre ni Dieu ni diable, vendre son âme au diable, se débattre comme
un beau diable, avoir le diable au corps, se faire l’avocat du diable, avoir la
beauté du diable…La fréquence de ces expressions dans la langue française,
témoigne de l’importance culturelle de ce personnage dans l’héritage occidental
judéo-chrétien, au moins depuis l’« Ancien Testament » (Laffont-Bompiani, 1960,
p. 297).
Depuis la publication de L’ étranger en 1837, par Philippe Aubert de Gaspé
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La légende canadienne intitulée L’étranger constitue un chapitre autonome à l’intérieur du roman
historique de PADG fils, L’influence d’un livre. Cette insertion était coutumière chez le père
de cet auteur (Lemire et al., 1980) qui entrecoupait la trame centrale de son récit avec
des légendes, des chansons, des jeux de société, « avec une insistance sur les traditions
populaires ».
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de nombreuses adaptations écrites de « La légende de Rose Latulipe » ont vu le jour au
Québec. Nous en avons retenu deux, relativement récentes, plus spécialement destinées
à la jeunesse :